Présentation du violon
Description détaillée du violon
Le violon est un instrument de musique appartenant à la famille des cordes frottées. Il comporte quatre cordes (Sol, Ré, La et Mi) qui produisent du son lorsque le musicien les frotte avec un archet. Il peut également les pincer pour produire des sons différents, ce que l’on appelle le pizzicato.
Le violon, ainsi que les autres instruments de sa famille, sont construits selon des règles très précises et rigoureuses, élaborées au fil du temps par des luthiers, spécialistes de cet art, qui conservent jalousement leurs secrets de fabrication.
La forme actuelle du violon est le produit d’une longue évolution, résultant de siècles d’expérience et de traditions. Le violon ‘’standard’’ mesure habituellement 59 cm de long. Cependant, il existe des violons de taille différente, les demis qui mesurent 53 cm, les huitièmes de 44 cm, ou encore les seizièmes mesurant 37cm, utilisés par les enfants lors de l’apprentissage.
Composé de 70 à 85 pièces, le violon est assemblé uniquement par collages et emboîtements. Toutes les pièces sont soigneusement façonnées dans des matériaux précieux, choisis pour leur qualité sonore et leur esthétique, tels que l’épicéa et l’érable pour la caisse de résonance. Les éclisses (les côtés) et le manche sont en érable. La touche est en ébène, et les accessoires, les chevilles, le cordier, la mentonnière sont en bois durs tels que l’ébène, le buis, le palissandre, l’alisier, etc.
On peut décomposer le violon de haut en bas, en quatre grandes parties principales : le manche, les cordes, la caisse de résonance, et les pièces nécessaires au montage. Le manche du violon commence par la tête, le plus souvent ornée d’une volute, mais parfois d’autres décorations plus élaborées.
Tout en courbure, vient ensuite le cheviller percé de part en part de quatre trous où sont insérées les 4 chevilles qui permettent d’attacher et de régler la tension des cordes. Le manche se poursuit, sur lequel sont collés, côté cordes, le sillet (dont les 4 encoches permettent de stabiliser les cordes) et, la touche, qui se prolonge jusqu’à un peu plus du tiers de la table d’harmonie sans la toucher. La touche, en ébène, reçoit les cordes et permet le jeu du violoniste.
Vient ensuite le corps du violon : la caisse de résonance, qui comporte le fond et la table d’harmonie avec les six éclisses ondulées, collées à la perpendiculaire et qui forment l’épaisseur du violon. La table (le devant du violon), est percée de deux ouïes, deux trous en forme de f calligraphiés en miroir d’où s’élève le son du violon. Le filet, ou plus exactement, les filets, sont trois fines lamelles de bois, en forme de fil, incrustées dans la table et dans le fond, qui suivent et soulignent les courbures du violon. Leur fonction n’est pas qu’esthétique, car ils limitent le risque de fente du violon à la manière d’un cerclage, en consolidant les bords de l’instrument.
A l’extrémité du violon, se trouve le bouton, fixé aux éclisses, auquel on fixe l’attache-cordier. Au centre du bord inférieur du violon, entre le cordier et le bouton, le sillet du bas supporte la pression du fil de l’attache du cordier.
Le cordier (ou tire-corde) est maintenu en surélévation au dessus de la table d’harmonie, face à la touche. Il est destiné à l’ancrage des cordes et tient en place sous l’effet de la tension. Les cordes, dont le bout est terminé par une boucle de métal, sont coincées dans des encoches. Sur certains violons, de petites molettes, les tendeurs, permettent un accordage plus subtil.
A peu près au centre de la table d’harmonie, posé à la perpendiculaire, le chevalet est une petite planche qui sert à surélever, maintenir, tendre et séparer les cordes au moyen de petites encoches. Il est maintenu en place par la pression des cordes et son rôle est essentiel car il transmet les vibrations des cordes à la table d’harmonie.
Fixée au bas du violon, la mentonnière, a un double usage: poser le menton, et protéger le bois de la transpiration.
A l’intérieur du violon, se trouve la barre d’harmonie, elle est collée à la table, du côté des cordes graves dans le sens de la longueur et mesure les ¾ de la table. La barre d’harmonie sert à renforcer la table et à faciliter la propagation des sons.
Enfin, toujours à l’intérieur, se trouve un petit cylindre de bois, placé sous le côté droit du chevalet, que l’on appelle l’âme du violon.
Invisible de l’extérieur et si petite, l’âme du violon n’en est pas moins une pièce maîtresse de l’instrument sur laquelle reposent de précieux équilibres. Coincée entre la table et le fond, elle transmet les vibrations des cordes à l’ensemble de la caisse de résonance.
Aujourd’hui, il faut environ un mois pour construire un violon, délai qui sera évidemment variable selon le luthier et des particularités de la pièce fabriquée.
Une fois monté, le violon est recouvert d’un vernis qui résulte d’un savant mélange de résines, de pigments et de gomme. Celui-ci doit imprégner le bois juste pour le protéger, sans altérer sa sonorité.
Elément externe au violon, la sourdine change le timbre du violon et sa puissance sonore. Petite pince en forme de peigne, elle se place sur le chevalet, ce qui atténue les vibrations. Le plus souvent en métal, on en trouve également en bois ou en caoutchouc. Il y a deux sortes de sourdines, celles qui feutrent légèrement le son du violon que l’on utilisera en orchestre et celles qui réduisent le son afin de jouer ‘’en sourdine’’ sans déranger son voisinage. L’utilisation de la sourdine sera indiquée sur une partition par ‘’con sordino’’ et l’inverse ‘’senza sordino’’.
Cette première présentation du violon, est encore loin de vous livrer tous les secrets de cet instrument. On ne peut tout écrire en une fois ! Nous aurons donc l’occasion d’y revenir et de faire plus ample connaissance avec le violon.